Le
mur de la propriété, l'entrée, la grille
Le
domaine est la plupart du temps entouré d'un mur de clôture qui
affirme la propriété et met en exergue le domaine dans le
paysage. Le portail d'entrée possède un grille
d’entrée en fer forgée plus
ou moins élaborée comme au Terral et à Preissan. Il y a aussi
souvent une maison de garde près de la grille d'entrée.


11-Ouveillan, Château du Terral

11-Ouveillan, Château de Preissan
Parcs,
jardins, serres et orangeries
Les
châteaux disposent souvent de parcs ou de jardins créés ex-nihilo.
Ils constituent des repères visuels dans le paysage qui identifient
la présence du domaine et du château. Des
architectes-paysagistes de renom comme Bülher ou Le Breton sont les
créateurs de certains de ces parcs.
11- Ouveillan, le parc du Terral

L'organisation
des bâtiments d'exploitation : les communs du château
Avec
la recherche de gros rendements à l’hectare, il faut de la place
pour loger la vendange. La reconstruction des nombreux domaines
reflète l’intervention de maîtres d’œuvres qualifiés rarement
identifiés. La présence de la cour et la séparation des fonctions
devient la règle…
Le
logement du personnel
Il reflète
la stricte hiérarchie sociale. Le
régisseur bénéficie d’un
logement confortable, situé entre la cour du château et les communs. Le
ramonet : plus particulièrement
chargé de l’entretien des chevaux de trait. Les
ouvriers embauchés à l’année
peuvent parfois bénéficier d’un logement à titre onéreux, mais
le plus souvent, ce sont des brassiers (journaliers) qui sont employés
en fonction des besoins. Les
vendangeurs peuvent également
être hébergés dans des
locaux sommairement aménagés.
34 _ Murviel-lès-Béziers, Saint-Martin
34 - Capestang, Aureilhe
Les
communs
Les
bâtiments d’exploitations ont des situations variées. Il peut
s’agir d’anciens bâtiments adaptés à la viticulture, de
nouveaux bâtiments construits avant le château ou conçus dans la
même logique que le château par l’architecte du château pour
assurer l’unité architecturale.
11- Ouveillan, le Terral
Les communs mettent aussi en valeur le domaine. Ils s’organisent autour
d’une cour centrale et comprennent de vastes bâtiments comportant les logements, les écuries, la forge, la bergerie, le poulailler, le pigeonnier...
Quelquefois, il existe des écuries de selle qui ont vu le jour avec la mode de
l’équitation qui s’est développé, à cette époque dans les
classes aisées. Avec l’arrivée de l’automobile ces écuries de
selles ont souvent été transformées en garage.

34 - Capestang, écurie d'Aureilhe
34 - Murviel, Coujan
La
cave
Située
au cœur du dispositif, elle fait la fierté du propriétaire, et
affirme son statut. On la voit de loin. Elle se compose souvent de
plusieurs vaisseaux qui doivent loger d’énormes volumes de vin. La
mise en œuvre des matériaux et des décors trahit l’intervention
d’architectes et parfois d’ingénieurs agronomes qui ont influé
sur l’organisation des lieux.
34 - Capestang, Aureilhe
La
cave révèle quelques évolutions
techniques où la séparation des
opérations devient la règle : pressurage
de la vendange et vinification
se font dans un vaisseau ou dans une partie de vaisseau distincte, en
général à l’entrée ; le "pailher" primitif se transforme en
passerelle de circulation pour le foulage et le remplissage des
foudres puis des cuves.
34 - Thézan-les-Néziers, Lamarre
Le
stockage
du vin se fait dans un autre vaisseau. Il n’y a pas de chai
spécifique pour le vieillissement du vin : la récolte doit être
vendue dans l’année si possible. Les foudres s’alignent le long
d’une allée centrale, parfois latérale. A partir des années
1910, ils sont remplacés progressivement par des cuves en béton
armé.
Les
premières caves coopératives de vinification apparaissent en 1905.
Devant loger de grandes quantités de vin, elles reprennent les
dispositions principales des caves des grands domaines. Cette
filiation se retrouve dans presque toutes les caves construites avant
1940, elle tend à disparaître dans les exemples plus tardifs.
Les
dépendances
L’alimentation
en eau du domaine
L'eau est indispensable au fonctionnement du domaine, pour le personnel et pour la vinification qui est très gourmande en eau ; on utilise pratiquement un volume d’eau pour un volume de vin stocké.
Sources, puits, norias et forages sont mis en œuvre pour l’approvisionnement en eau du domaine et du château. Certains domaines possèdent même des châteaux d’eau comme la tour-réservoir à Libouriac.
Au
château de Rouière (34 - Quarante), une éolienne a été
construite par Auguste Bollée en 1898 (Inscrite à l’Inventaire
supplémentaire des Monuments Historiques en 1987).
Ce type
d’éolienne a été présenté à l’Exposition Universelle de
Paris en 1900. Le modèle sera ensuite vendu sur catalogue et aura un
grand succès commercial en France et à l’étranger.
Chaque
exemplaire, pourtant produit en série, pouvait être adapté sur
place selon les désirs de l'acquéreur et les situations. La
différence qui existe entre une éolienne classique et l’éolienne
créée par Bollée vient de son système ingénieux d'orientation en
fonction de la direction du vent.
En effet, le créateur de ce type
d'éolienne a mis au point une roue auxiliaire qui lui permet de
s'orienter toute seule en fonction du vent dominant. Il n'y a donc
pas nécessité d'ajouter un gouvernail comme sur une éolienne
classique.
L'organisation de ces domaines viticoles a servi de modèle à d’autres, plus petits, consommateurs d’espace et gros
producteurs de vin.
De nombreux domaines se développent en Narbonnais et en Biterrois, à la fin du XIXe s., en périphérie des villages anciens, hors les remparts, selon une organisation assez stricte qui dénote l'influence des domaines des châteaux.
Ces domaines, pour certains encore en activité sont encore perceptible dans notre paysage ouveillanais comme le domaine Lalaurie ou l'ancien domaine Gleizes....
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