Au
milieu du XIXe s., C. Landrey a réalisé des observations
pendant 11 ans à Ouveillan et aux alentours et a noté les
« accidents atmosphériques » au regard de la production
du vin.
Il
publie ces observations en 1863 dans la revue viticole,
les annales de la viticulture et de l’œnologie françaises et
étrangères.
1852
20,
21 avril : des gelées blanches détruisent la moitié de la
récolte à Ouveillan et la totalité en plaine.
14
juin : un « vent terrible » passe sur les vignes et
fait de gros dégâts. La maladie de la vigne commence a apparaître
mais fait plus de ravages dans les plaines de l'Aude qu'à Ouveillan.
1853
7
mai : les vignes sont gelées en Bourgogne et dans le Lyonnais.
Les grosses pluies qui sont tombées en Narbonnais ont préservé les
vignes de la gelée. La maladie de la vigne enlève une bonne partie
de la récolte. L'anthracnose des carignans détruit à peu près
tout sur les souches.
1854
L'oïdium
et le rougeau dévastent les vignobles
1855
29,
30, 31 mars : petites gelées blanches contrariées par le vent
et les nuages. Les gelées touchent tout de même quelques aramons
dans la plaine le 30.
14
juin : vent violent du nord-ouest qui abat beaucoup de ceps.
La
maladie fait de ravages, des essais de soufrage sont réalisés et
paraissent réussir
1856
5
mai : petite gelée blanche qui touche les vignes les plus
exposées, les lieux bas, travaillés récemment ou portant de
l'herbe.
Juin :
premiers jours de juin : fortes rosées qui brûlent les
carignans
7
juin : un "grand vent" qui abîme les vignes
Juin :
dégâts de la pyrale
27
juin : la maladie se développe rapidement, des soufrages
répétés sont nécessaires
13,
14 juillet : les fortes chaleurs surprennent le raisin
18
juillet : il grêle autour d'Ouveillan. Certains communes
perdent une bonne partie de leur récolte Ginestas, Argeliers,
Quarante, Cruzy, Capestang, Cazouls, Béziers...).
Septembre :
les vendanges commencent le 20 septembre. A partir du 30, la pluie
entraîne une forte pourriture qui fait perdre une partie de la
récolte.
1857
Mars :
une grande quantité de petits escargots et de chenilles à long poil
ravagent les vignes
17
avril : gelée blanche inoffensive
2
mai : petite gelée blance très partielle
Fin
mai : un orage de grêle fait des dégâts à Puisserguier,
Quarante, Luc et quelques autres communes
Juin :
dégâts de l'oïdium et de la pyrale,
Juillet
et août : du 19 juillet au 6 août chaleurs suffocantes et
rosées du matin. Beaucoup de raisins brûlés
27
septembre : des inondations font perdre la récolte des vignes
non vendangées dans les lieux bas. A partir de ce moment la récolte
pourrit.
1858
11
avril : les escargots font encore des ravages
25
avril : la pyrale apparaît sur les feuilles des aramons
25
mai : ouragan violent qui abat un grand nombre de ceps
août :
du 4 au 15 août : quelques orages de grêle touchent Cessenon,
Puisserguier, Gruissan.
Septembre :
fin des vendanges fortement attaquées par la pourriture
1859
2
avril : forte gelée blanche qui détruit la récolte des
arrondissements de Pézénas, Béziers, Narbonne, Montpellier, le
Roussillon, le Bordelais. Les villages du bord de mer comme Gruissan
et Lapalme ont peu souffert.
18
avril : gelée blanche qui touche Lunel, Montpellier, la
Bourgogne, la Champagne, le Cher, l'Orléanais...
4
juin : la grêle fait beaucoup de dégâts dans le Roussillon et
les Corbières
Juin :
les pyrales gagnent du terrain
1er
juillet : le soufre manque dans le pays. Le prix monte à 70
francs les 100 kilos. La maladie de la vigne fait de gros ravages.
5
juillet : le développement de la végétation est touché par
des chaleurs excessives : 40] C. à l'ombre.
Septembre :
Le peu de raisin restant sur les souches, « comprimé par la
sécheresse de l'année, donne peu de moût »
1861
10
au 14 avril : géles blanches en Provence
1er
mai : petites gelées blanches à Montpellier et dans quelques
basses plaines de l'Hérault
6
mai : gelée blanche à Bordeaux
23
juin : orage de grêle dans l'Hérault (Florensac,
Marseillan,...). Les dégâts s'étendent sur un rectangle de 2 km
sur 8. Gros dégâts.
21
juillet au 10 août : rosées et chaleurs échaudent les
raisins ; « on dirait qu'on les a ébouillantés »
Septembre :
fin des vendanges difficiles ; pertes par la pourriture.
1862
16
avril : petite gelée blanche qui enlève quelques bourgeons à
Ouveillan
14
juin : orage de grêle dont le centre est la commune de Coursan
août :
beaucoup de raisins échaudés
15
août : grêle à Pézénas
Septembre :
vendanges très pluvieuses, inondations dans toutes les plaines,
fortes diminutions de récolte à cause de la pourriture, qualité
perdue, grande production de vin de fabrique.
Les
désastres annuels frappent souvent, les insectes nuisibles font des
ravages chaque année. La perte d'une récolte de vin est une charge
très lourde à supporter (à cette époque comme maintenant).
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